Deux kilogrammes de "drogue", ou d'un produit qui y ressemble, et des armes à feu ont été découverts hier soir au palais de Carthage. Un vrai système de mafias? 


L’homme qui a gouverné la Tunisie, deux décennies durant, était-il un consommateur averti? Ou un vendeur de stupéfiants, et c’est encore pire? Les enquêteurs qui ont fouillé, hier soir, dans le palais de Carthage, n’en revenaient pas, selon des sources judiciaires qui parlent de deux kg de drogue, ou d'un produit qui y ressemble, et des armes à feu.

Une source du ministère de la Justice, citée par l’agence Tap, précise que le doyen des juges d’instruction s’était rendu, le 9 mars, au bureau privé du président déchu, au palais de Carthage, et plus précisément la salle Ibn Khaldoun, et non pas au palais de Sidi Dhrif. Il a, à cette occasion, procédé à la saisie de différentes armes à feu et de 8 tablettes d’une mixture de couleur marron, susceptible d’être un produit stupéfiant, et dont le poids s’élève à 1980 grammes, en plus de plusieurs médailles qui seraient en or.

Des experts, ajoute la source, ont été mandatés par le doyen des juges d’instruction en vue d’établir un constat sur les produits saisis et consignés, et que le ministère public a été informé afin de mener une enquête indépendante à ce sujet.

En d’autres termes, parler de stupéfiants à propos des produits douteux retrouvés au Palais de Carthage est prématuré.

Interrogé par Kapitalis sur cette nouvelle découverte, Me Imed Belkhamsa, membre de la Commission nationale d’établissement des faits sur les affaires de malversation et de corruption, a déclaré: «Ceci n’est pas étonnant. Car, nous n’avons travaillé que sur un coin du palais et nous avons découvert des fortunes. Tout ce qu’on trouve aujourd’hui est bon pour le peuple et doit revenir au peuple. Que tout le monde mette la main dans la main pour notre peuple qui a fait sa révolution, spontanément et tout seul. Une seule chose qui nuit aujourd’hui, ce sont tous ceux qui se sont greffés à la révolution et qui affirment, sur les plateaux de télévision ou ailleurs, qu’ils sont des militants et veulent parfois perturber les commissions d’enquête. Je demande à tous ceux qui ont un document, qu’ils nous le fassent parvenir par tous moyens et rapidement».

Z. A.