Le doyen des juges d’instruction, qui a émis ce mandat le 3 mars, a retenu l’accusation contre M. Kacem sur fond des événements sanglants survenus en janvier et qui ont fait plusieurs victimes, alors qu’il était ministre de l’Intérieur, a-t-on ajouté de même source.
Rafik Belhaj Kacem avait été limogé le 12 janvier, deux jours avant la chute et la fuite du président Ben Ali, alors que le pays était secoué par des émeutes qui avaient fait des dizaines de morts. Une source du ministère de la Justice, citée par l’agence Tap, précise cependant que l’ancien ministre de l’Intérieur a été mis en état d’arrestation sur ordre du doyen des juges d’instruction, depuis le 3 février, et a fait l’objet d’un interrogatoire le jour même, avant qu’un mandat de dépôt ne soit émis à son sujet, et ce contrairement aux rumeurs établissant que le mandat de dépôt a été émis le 3 mars 2011.
Un autre ministre de Ben Ali, Abdelwaheb Abdallah, en résidence forcée, est sous le coup de poursuite judiciaire pour corruption. Selon Ahmed Kedidi, ambassadeur de Tunisie à Qatar, M. Abdallah aurait demandé un pot de vin de 700 millions de dollars pour la réalisation d’un projet pétrolier tuniso-qatari à Skhira (littoral sud-est) portant sur un montant total de 2.300 millions de dollars.
I. B.
Lire aussi :
Tunisie. Abdelwahab Abdallah a-t-il exigé un pot de vin des Qataris?