Un mandat de dépôt a été émis hier à l’encontre d’Abdelaziz Ben Dhia, Abdallah Kallel et Abdelwahab Abdallah, qui étaient déjà en résidence surveillée depuis le 23 janvier.


Les trois principaux collaborateurs du président déchu sont poursuivis pour différentes affaires de «corruption», «dilapidation de deniers publics» et «abus de pouvoir». Leurs délits, en jargon juridique, sont: «la concussion, par un agent public ou assimilé, de fonds par voie illégale, et l’usage par un agent public ou assimilé de sa qualité pour se procurer à lui même ou à un tiers un avantage injustifié, causer un préjudice à l’administration ou contrevenir aux règlements régissant ces opérations en vue de la réalisation de l’avantage ou préjudice précités ou en être complice.»
Les trois hommes ont été emmenés jeudi par la brigade criminelle au bureau du procureur général. «Au bout de vingt minutes au parquet où ils n’ont pas été interrogés, les trois hommes ont été arrêtés et conduits vers la base militaire de l’Aouina, près de Tunis où ils ont été placés en détention», a affirmé une source judiciaire citée par l’Afp. «Samedi, ils ont été interrogés par le juge d’instruction, Mondher Ben Jaâfar, qui a émis à leur encontre des mandats de dépôt», a indiqué la même source.
A leur sortie du bureau du juge, les trois hommes, entourés de policiers et de militaires, ont été conduits dans un fourgon de police. Des images diffusées par la télévision d’Etat ont montré leurs visages filmés à travers les barreaux du fourgon.
Cette procédure s'inscrit dans le cadre d’une action en justice intentée contre certains responsables de l’ex-parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (Rcd).
Plusieurs autres collaborateurs de Ben Ali ou membres de sa famille et de celle de son épouse, Leïla Trabelsi, sont également détenus sur la base de l’Aouina.
L’ancien ministre de l’Intérieur Rafik Belhaj Kacem, limogé le 12 janvier à l’avant-veille de la chute de Ben Ali et arrêté le 3 février, a été accusé d’homicide volontaire.

 

Source : agences.

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