«Le nettoyage des services de police et l’indépendance de la magistrature sont capitaux pour assurer la pérennité de la révolution tunisienne», a estimé Souhayr Belhassen.


La présidente de la Fédération internationale des droits de l’homme (Fidh), qui a été reçue, samedi, par Béji Caïd Essebsi, a indiqué avoir invité le Premier ministre du Gouvernement provisoire au séminaire sur la transition démocratique en Tunisie, organisé par la Fidh du 17 au 19 mars à Tunis.
Outre les autorités tunisiennes, le séminaire verra la participation de l’ensemble de la société civile nationale et des représentants de la société civile internationale qui apporteront leurs témoignages sur les expériences de transitions démocratiques qui ont réussi (Espagne, Portugal, Afrique du Sud…) et également celles qui ont échoué (Biélorussie, Tchéquie, Pérou…).
«Il est important que les autorités, au plus haut niveau, soient présentes à ce débat et en tirent les analyses et les informations nécessaires pour l'avenir», a-t-elle indiqué.
Mme Belhassen a souligné que la Fidh est toujours préoccupée par la situation de la justice et de la police en Tunisie. «Nous nous félicitons des arrestations des personnalités supposées responsables d’exactions contre les tunisiens et de la dissolution de la police politique», a-t-elle indiqué, mettant l’accent sur l’importance d’assurer l’indépendance de la justice et du Conseil supérieur de la magistrature.
«Le nettoyage des services de police et l’indépendance de la magistrature sont capitaux pour assurer la pérennité de la révolution tunisienne», a-t-elle estimé. Elle a relevé, avec satisfaction, que la Commission sur les réformes politiques et institutionnelles, qui se réunira le 17 mars, associera la société civile et l’opposition pour préparer l’élection d’une Assemblée constituante sur la base de réformes sérieuses et approuvées par tous.