Pour mener à bien le vaste chantier de la mise à niveau du tourisme, Slim Tlatli a besoin de pouvoir compter sur une machine performante. Et c’est parce qu’il le sait pertinemment, que le nouveau ministre du Tourisme a entrepris rapidement de réformer son département.
En poste depuis un peu plus de 100 jours, le nouveau ministre du Tourisme n’a pas eu besoin d’un temps d’«échauffement» avant de se mettre au travail. Car, ce ministère il le connaît déjà pour y être passé (pendant près de trois mois) en 2005. A l’époque, il avait été nommé secrétaire d’Etat auprès d’un ministre (Tijani Haddad) qui n’a apparemment pas dû apprécier apprécié que les professionnels du tourisme clament tout haut, alors, et en sa présence (lors d’un mémorable séminaire tenu à La Maison de l’Exportateur) combien ils étaient heureux d’avoir pour nouvel interlocuteur l’homme qui, après avoir bien conduit la mise à niveau de l’industrie, a été chargé de piloter celle du tourisme.
Bref, cinq ans et deux postes de responsabilités (conseiller principal auprès du Président de la république), président de la Commission supérieure des grands projets, puis ministre de l’Emploi et de l’Insertion professionnelle des jeunes plus tard, voici Slim Tlatli de nouveau à la tête du ministère au sein duquel il a occupé son premier fauteuil au gouvernement. Aujourd’hui, comme en 2005, il est appelé au chevet d’un secteur mal en point et qui a un grand besoin de sang nouveau.
Mais pour mener à bien un aussi vaste chantier (qui n’en finit pas, depuis quelques années, d’être lancé), Slim Tlatli a besoin de pouvoir compter sur une machine performante. Et c’est parce qu’il le sait pertinemment, que le nouveau ministre du Tourisme a entrepris rapidement de réformer son département.
De ce fait, il n’est guère étonnant que Slim Tlatli procède à la réorganisation de son ministère quelques jours seulement après avoir remanié son équipe, avec la nomination d’un nouveau directeur de cabinet, Hassen Ghénia à la place de M. Habib Ammar, nommé à la tête de l’ONTT.
Annoncée par un décret présidentiel (n°2010-794, en date du 20 avril 2010), cette refonte se traduit notamment par un renforcement des prérogatives de l’ancienne direction des services communs.
Cette structure chapeaute trois directions (affaires administratives et financières; organisation, méthodes et informatique; et affaires juridiques et contentieux). Rebaptisée «Direction générale des services communs », elle a pour mission la coordination interne et externe (avec le Premier ministère), la préparation et l’exécution du budget, et le suivi des dossiers.
Effets escomptés de cette réorganisation : «la rationalisation de la gestion des hommes et matériels ». Reste aussi à mener à bien la tâche première d’un ministre du Tourisme : assurer, à la fois, une bonne marche de la saison touristique en cours (promotion, commercialisation…), la mise à niveau du secteur et l’enrichissement de la gamme des produits offerts par la destination Tunisie, aujourd’hui à bout de souffle. Tout un programme.
Mohamed Laaroussi