Le comité «Sauvons l’Utica», constitué au lendemain du sabordage de la réunion du Conseil national du 1er février, nous a fait parvenir le communiqué de presse ci-dessous.


«A la suite de la révolution tunisienne, qui a fait tomber le régime dictatorial et corrompu de Ben Ali, l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), s’est distinguée par son absence totale:
- de réaction à cet évènement historique pour notre pays;
- par son manque de soutien aux industriels et aux commerçants qui ont subi des dommages matériels ou des mouvements sociaux sauvages avec des revendications irréalistes;
- dans la dynamique de la construction d’une Tunisie nouvelle.
«Cette absence de réaction s’explique par la compromission du bureau exécutif avec l’ancien régime et la famille du président déchu ainsi que par la mainmise des responsables du Rcd sur les différentes structures nationales et régionales de l’Utica (10 membres sur 18 du bureau exécutif sont des élus Rcd à la Chambre des députés et à la Chambre des conseillers).
«Malgré la démission de Hédi Djilani de la présidence de l’organisation, suite à de très fortes pressions de la base, les pratiques douteuses des membres du bureau exécutif n’ont pas changé.
«L’exemple du sabordage de la réunion du Conseil national du 1er février est significatif ; pour échapper à la démission du bureau exécutif, les membres de ce dernier n’ont pas hésité à utiliser des méthodes indignes d’une organisation aussi importante que l’Utica: non respect des conditions de convocation à la réunion, présence dans la salle d’un grand nombre de personnes ne faisant pas partie du Conseil national recrutées pour crier et insulter les élus opposés au bureau exécutif, etc..
«Le jour même, un groupe de responsables nationaux et régionaux de l’Utica a décidé de réagir en créant le comité «Sauvons l’Utica».
«Les principaux objectifs du comité sont:
- la contribution à sortir l’organisation de la grave crise qu’elle traverse par la rupture totale avec les pratiques du passé;
- l’assurance de l’indépendance de l’Utica pour jouer son rôle d’interlocuteur représentatif des industriels, des commerçants, des artisans et des prestataires de services ;
- la garantie de l’organisation d’élections réellement libres, transparentes et démocratiques au niveau national, régional et local.
«La réalisation de ces objectifs passe par :
- la démission du bureau exécutif qui ne représente plus les membres de l’Utica;
- la constitution de 3 commissions composées des différentes fédérations professionnelles et des unions régionales : une commission chargée de la gestion des affaires courantes de l’Utica, une commission chargée de la révision des statuts et du règlement intérieur de l’organisation et une commission chargée du renouvellement des structures aux niveaux national, régional et local et de l’organisation du congrès national;
- l’ouverture de l’organisation aux jeunes chefs d’entreprises et la mise en place d’une nouvelle gouvernance dans les structures nationales et régionales basée sur la transparence, le respect de l’autre et les pratiques démocratiques.
«Ces commissions seront opérationnelles jusqu’à la tenue du prochain congrès.
Un groupe sur Facebook a été créé pour informer les centaines de membres du comité «Sauvons l’Utica» des actions qui sont organisées pour sauver notre organisation.

Contact du comité «Sauvons l’Utica»: 98.325.343 Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.