C’est ce qu’a réaffirmé le président du Parlement européen, Jerzy Buzek, qui effectue sa première visite en Tunisie, au cours de son entretien, vendredi, avec Yadh Ben Achour, président de l’Instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique.
L’UE est disposée à apporter son soutien à la Tunisie dans tous les domaines en vue de parvenir à la réalisation de la transition démocratique, a ajouté M. Buzek, ancien leader du mouvement polonais Solidarité, qui s’est félicité du courage et de la détermination du peuple tunisien qui «a réussi à mener sa révolution pour la dignité et la liberté», a-t-il dit.
De son côté, M. Ben Achour s’est félicité de l’assistance de l’UE dans l’élaboration du mécanisme du processus électoral indiquant que des experts européens se sont déjà rendus en Tunisie à cet effet. Il a, également, indiqué que, pour assurer le bon déroulement des élections, la Tunisie aura besoin d’observateurs de l’UE pour témoigner de la qualité des élections qui seront «démocratiques, ouvertes, pluralistes et authentiques pas comme celles que nous avons eu auparavant et qui étaient toujours falsifiées», a-t-il affirmé.
Expertise européenne au service des élections tunisiennes
«La date du 24 juillet pour l’élection de l’Assemblée constituante en Tunisie est un peu ambitieuse, mais réaliste» a estimé le président du Parlement européen lors d’une conférence de presse, au terme de sa visite à Tunis. «La voie de la démocratie est longue et ça ne vaut pas la peine d’attendre plus longuement», a déclaré M. Buzek.
L’Europe est disposée à apporter «toute l’expertise dont elle dispose en matière d’organisation d’élections», a-t-il assuré. Cette offre devrait être formulée «à la demande des Tunisiens» sur la base «d’un nouveau partenariat plus orienté vers les valeurs et les principes», a encore souligné le président du Parlement européen indiquant qu’il est important d’emprunter «la voie de la transparence et de l’ouverture».
L’Europe est aussi prête à offrir son aide à l’économie tunisienne à travers «des projets concrets» qui seront identifiés «d’ici quelques mois», en concertation avec les responsables tunisiens, assurant son engagement «à apporter son soutien pour faciliter la mise en œuvre de ces initiatives».
La fin des dictatures
M. Buzek a qualifié «d’instructifs» les entretiens qu’il a eus avec de hauts responsables du gouvernement de transition et le président de l’Instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la révolution, exprimant sa joie d’avoir rencontré un groupe de jeunes et d’étudiants ainsi que des représentants de la société civile, vendredi après-midi, lors d’un séminaire sur la transition démocratique en Tunisie.
Il a précisé qu’il devait rencontrer, vendredi soir, les dirigeants du Parti démocrate progressiste (Pdp), d’Ennahdha et du Forum démocratique pour le travail et les libertés (Fdtl).
Saluant la révolution du peuple tunisien, M. Buzek a indiqué: «Nous passons par des moments historiques et le vent du changement souffle dans tout le monde arabe. Aucun dictateur ne pourra y résister».
