Hédi Djilani, président sortant de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), et les autres membres du bureau exécutif de l’organisation patronale sont poursuivis en justice.


Le comité ‘‘Sauvons l’Utica’’ a en effet indiqué, dans un communiqué rendu public vendredi, qu’il vient de déposer une requête auprès du procureur de la République au tribunal de première instance de Tunis, contre Hédi Djilani, l’ancien président de la centrale patronale, et les membres du bureau exécutif émanant du congrès de novembre 2006.
La requête, déposée sous le numéro 011/7013992 et datée du 18 mars 2011, vient réclamer, selon les membres du comité, l’ouverture d’une enquête sur «la corruption, la mauvaise gestion des ressources de l’Utica et l’exploitation de l’organisation à des fins politiciennes et personnelles qui n’ont aucun lien avec ses intérêts ni celui de ses adhérents».
Le comité ‘‘Sauvons l’Utica’’, que cette décision vise à aider le patronat «à récupérer sa mission nationale et syndicale» et à «favoriser l’entente et la réforme au sein de l’organisation».
Le comité a formulé l’espoir de voir le patronat reprendre, grâce à cette initiative, son rôle d’organisation nationale et restaurer sa réputation sur les plans régional, national et international.
Le comité ‘‘Sauvons l’Utica’’ a été constitué au lendemain du sabordage de la réunion du Conseil national du 1er février de l’organisation patronale. Il se donne pour objectif d’aider l’organisation patronale à sortir de la grave crise qu’elle traverse et à assurer son indépendance afin qu’elle puisse jouer son rôle d’interlocuteur représentatif des industriels, des commerçants, des artisans et des prestataires de services dans la nouvelle Tunisie libre et démocratique.

Kapitalis (avec Tap).