A Tunis, qui a été le théâtre vendredi d’incidents violents, une nouvelle manifestation s’est déroulée samedi au centre-ville sans donner lieu à des heurts avec les forces de l’ordre.
Environ une centaine de jeunes scandaient des slogans hostiles au gouvernement et protestant notamment contre la nomination du nouveau ministre de l’Intérieur, Habib Essid, qui fut chef de cabinet de l’ex-ministre de l’Intérieur Abdallah Kallel au début des années 1990.
Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur a accusé un groupe d’environ un millier de personnes d’avoir semé la veille «la violence et le désordre» dans certains quartiers du centre-ville où des voitures et des commerces ont été saccagés. Les manifestants se sont attaqués aussi aux forces de l’ordre à coups de pierres. La «situation de panique et de terreur ainsi créée a nécessité l’intervention des forces de l’ordre et des unités de l’armée nationale pour protéger les citoyens et les biens en utilisant les gaz lacrymogènes sans occasionner de blessés parmi les manifestants», précise le communiqué officiel.