L’Italie «doit être compréhensive et accueillante car c’est un pays catholique et civilisé», a déclaré M. Berlusconi, en rappelant que dans un passé pas trop éloigné elle était aussi un pays d’émigration.
Le président du Conseil italien, qui intervenait, samedi, au téléphone lors d’un meeting politique à Catane, en Sicile, a une nouvelle fois affirmé que les Tunisiens qui remplissent les conditions pourraient obtenir un permis de séjour temporaire qui leur permettrait de circuler librement en Europe.
Répondant, samedi, aux déclarations de certains responsables italiens, affirmant que la Tunisie n’a pas respecté l’accord signé dans le domaine de la lutte contre l’émigration clandestine, à l’occasion de la visite des ministres italiens des Affaires étrangères et de l’Intérieur en Tunisie, le 25 mars 2011, le ministère tunisien des Affaires étrangères a précisé qu’aucun accord n’a été conclu lors de cette visite.
Une source autorisée du département, citée par l’agence officielle Tap, a précisé que «la Tunisie appelle le gouvernement et le peuple italiens à faire preuve de solidarité avec le peuple tunisien en cette étape transitoire importante que vit le pays, après sa glorieuse révolution et, tout particulièrement, dans le contexte des défis que pose la situation actuelle sur les frontières tuniso-libyennes, avec l’arrivée de plus de 150.000 déplacés, qui ont été accueillis par le peuple tunisien dans un élan de solidarité sans pareil, en dépit des conditions difficiles auxquelles la Tunisie est confrontée, comme en témoignent plusieurs pays et organisations internationales et humanitaires.»
La réaction tunisienne a-t-elle contribué à modérer les propos d’Il Cavaliere? On est en droit de le penser.
Z. A.