La nomination du nouveau ministre de l’Intérieur, Habib Essid, répond à des considérations sécuritaires, a expliqué Béji Caïd Essebsi.
«L’intérêt général requiert la nomination de certaines personnes à certains postes», a-t-il ajouté. Tout en précisant que le départ ou le maintien de Habib Essid sont tributaires de l’intérêt général, il appelé à mettre l’intérêt supérieur de la nation au-dessus de toute autre considération. Mais il n’a pas écarté la possibilité de revenir sur la nomination de l’intéressé… si les griefs retenus contre lui étaient justifiés.
Le Premier ministre par intérim répondait aux interrogations des membres de l’Instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique, lors de la rencontre-débat tenue mardi au Bardo.
Les membres de l’Instance avaient appelé le gouvernement à demander des comptes aux symboles du régime de Ben Ali et à revoir la nomination de certains responsables, dont l’actuel ministre de l’Intérieur, qui était le chef de cabinet de l’ex-ministre de l’Intérieur, Abdallah Kallel au début des années 1990, au plus fort de la répression des militants du mouvement islamiste Ennahdha.