C’est ce qui ressort de l’accord préliminaire conclu entre Rome et Tunis, selon un communiqué du ministère tunisien de l’Intérieur.
En vertu d’un accord préliminaire conclu, mercredi, avec la Tunisie, l’Italie est d’accord pour délivrer des permis de séjour temporaire aux émigrés tunisiens ayant débarqué sur son territoire depuis mi-janvier.
D’un autre côté, l’Italie s’est engagée à «livrer à la Tunisie 10 navires de patrouille et une centaine de jeeps pour contrôler ses côtes, alors que le gouvernement par Intérim a pris l’engagement d’empêcher le départ des aspirants migrants et à réadmettre tous les migrants arrivés après la signature dudit accord», souligne l’agence officielle Tap.
Dans Le même communiqué, on apprend aussi que «la Tunisie s’engage à renforcer le contrôle des ses frontières pour empêcher de nouveaux départs et accepter la réadmission rapide des personnes arrivées en Italie après l’entrée en vigueur d’un décret accordant des permis de séjour temporaires».
Ce document donnera droit aux émigrés de séjourner pour une durée limitée et leur permettra de travailler pendant une période fixée à six mois. En revanche, le même document ne permettra pas à la circulation dans l’espace Schengen, selon un député du Pdl, le parti du président du conseil italien Silvio Berlusconi. Selon des experts du ministère de l’Intérieur, «la précarité de la situation politique tunisienne ne permet pas actuellement le retour en masse de Tunisiens ayant quitté les côtes clandestinement et qui se trouvent actuellement en Italie».
Dans l’autre sens, Roberto Maroni, ministre italien de l’Intérieur, qui est parvenu à ce compromis, mardi lors de sa visite en Tunisie, avait précisé que l’accord va permettre à son pays de procéder à cette opération en coopération avec les forces de sécurité tunisiennes, en leur fournissant les moyens nécessaires.