Cette déclaration a été faite par Rached Ghannouchi, leader du mouvement Ennahdha, au cours d’un meeting organisé par son mouvement, dimanche, à Kébili, en présence d’une grande foule de ses partisans dans la région du sud-ouest.
M. Ghannouchi a rappelé l’histoire militante de la région, tout en appelant à rompre avec la politique de marginalisation exercée par l’ancien régime et qui avait exclu plusieurs régions, dont Kébili, du processus de développement du pays.
Le chef islamiste a appelé les divers partis et sensibilités politiques à resserrer les rangs afin de préserver les acquis de la révolution de toute tentative de régression. Il a indiqué que les idéaux de son mouvement sont en parfaite harmonie avec l’esprit du premier article de la Constitution qui précise la nature de l’Etat tunisien et ses choix religieux.
M. Ghannouchi a évoqué, en outre, le rôle de la famille dans la garantie d’une éducation saine aux enfants et sa contribution à l’instauration d'une société cultivée et équilibrée.
Des représentants du mouvement à Kébili, qui ont pris ensuite la parole, ont souligné les années de marginalisation qu’a connues leur ville sous l’ancien régime et la contribution de la femme à la réussite de la révolution.
M. Ghannouchi s’était rendu auparavant dans la ville de Douz où il a récité la Fatiha à la mémoire des martyrs de la révolution. Lors de l’inauguration du nouveau siège du mouvement à Kébili, il a condamné la politique de harcèlement exercée par la police politique qui, a-t-il dit «n’est pas encore dissoute».