Un groupe de Tunisiens se disant «citoyens démocrates et modérés» font circuler une pétition contre ce qu’ils appellent la «dictature islamiste».


Les signataires de cette pétition, adressée au Premier ministre et au ministre de l’Intérieur, s’insurgent contre «les déclarations et les agissements inacceptables des chefs de partis islamistes, ou de leurs partisans, qui ont cours depuis le début de la révolution». Parmi ces déclarations et agissements, ils citent:
1- l’appel à la violence contre la société laïque;
2- les violences verbales et physiques contre leurs contradicteurs;
3- le harcèlement des femmes;
4- la tentative d’anéantissement des acquis de la femme;  
5- l’apologie de la polygamie;
6- la prescription du voile islamique pour toutes;
7- l’appel à l’application de la chariâ;
8- la duplicité des discours;
9- le racisme et apologie de l’intolérance;
10- la tentative d’empêchement des débats publics;
11- la tentative de musellement de la liberté d’expression;
12- la propagande politique dans les mosquées;
13- les limogeages arbitraires d’imams dans les mosquées;  
14- les prêches et prières dans les rues;
15- l’endoctrinement des jeunes;
16- le rejet de la mixité dans l’espace public;
17- le détournement du message de l’hymne et falsification du drapeau national;
18- le financement occulte;
19- la légalisation des partis islamistes.
«Ce sont bien là des faits qui prouvent que ces personnes ont pour objet de pousser à l’intolérance, à la violence et entraîner le pays dans un radicalisme religieux», écrivent les pétitionnaires. Qui déplorent «la permissivité et l’inertie des autorités compétentes» et demandent au Premier ministre et au ministre de l’Intérieur de prendre de toute urgence les mesures réglementaires qui s’imposent pour que cessent ces actions contraires aux principes, valeurs et lois de la Tunisie, pour que notre société se développe et progresse au lieu de régresser, pour retrouver la grandeur de la civilisation dont nous avons hérité, pour, enfin, arriver à un régime démocratique qui enterre notre passé dictatorial et corrompu.»