Selon la Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (Ftcr), la Tunisie collabore étroitement au rapatriement des émigrés tunisiens échoués dans l’île italienne de Lampedusa.


Une délégation de la Ftcr et Risom qui s’est rendue à Lampedusa parle d’«une mascarade» par laquelle les autorités italiennes et tunisiennes essayent de faire croire que les 80 migrants tunisiens placés dans un avion sur l’aéroport de Lampedusa en partance vers la Tunisie ont bénéficié des procédures prévues, à savoir leur reconnaissance par l’autorité consulaire tunisienne et l’examen individualisé de leur cas.
«Il a été pourtant établi de manière incontestable qu’il n’en est rien: le vice-consul [tunisien] Walid Hajem s’est contenté de faire une visite éclair au centre [de rétention] sans prendre la peine d’entrer dans la salle où étaient retenus les rapatriés. Il n’a donc pu en reconnaitre formellement aucun [des émigrés tunisiens]. D’ailleurs les rapatriés n’ayant pas rencontré d’autorités consulaires étaient persuadés qu’ils n’allaient pas être rapatriés et sont montés dans l’avion tranquillement», note la Ftcr dans un communiqué.
Les membres de la délégation se disent «d’autant plus troublés que le vice-consul tunisien était accompagné par un homme d’affaires s’appelant Sami Trabelsi de Palerme dont les liens obscures avec le pouvoir de l’ancien dictateur Ben Ali et le consulat Palerme et les milieux d’affaires siciliens sont depuis plusieurs années dans les conversations des Tunisiens du sud de l’Italie.»
Ils ajoutent dans le même communiqué: «Ulcérés par l’attitude des autorités italiennes et tunisiennes, les Tunisiens de Lampedusa se son révoltés et ont brulé le centre de rétention.»