Selon l’ambassadeur de Tunisie à Qatar, le projet, qui devait être implanté à Skhira (littoral sud-est) et portait sur un montant total de 2,3 milliards de dollars US, est tombé à l’eau à cause de cette demande intempestive qui en rendait le coût excessif.
M. Kedidi, ancien opposant à Ben Ali devenu son ambassadeur à Doha, a fait ces révélations, le 31 mars, dans une interview ce soir sur la chaîne Al-Jazira.
Dans une «Mise au point à propos de la raffinerie de Skhira», publiée par le site ‘‘Tunisnews’’, M. Kedidi répond à un journal en ligne tunisien qui a émis des doutes sur les révélations de M. Kédidi, en estimant que le projet en question portait sur un montant beaucoup mois important que celui avancé par ce dernier.
«S’il est vrai que le coût de la première phase du projet n’est que de 2,3 milliards de dollars US, qui couvre uniquement la construction des unités de raffinage, le reste du projet reste l’énorme chaîne de pipeline qui devrait acheminer le pétrole des pays voisins et de la Tunisie vers Skhira et qui s’appelle (Feeding) et cela coûte environ 4 milliards de dollars US, ce qui donne le chiffre réel mais approximatif de 6,3 milliards de dollars US à l’ensemble du projet», explique M. Kédidi.
Dans sa mise au point, le diplomate apporte de nouvelles révélations à propos de ce qu’il appelle «des manipulations exercées par des membres de la famille de l’ancien président et de quelques autres pour transférer ce gigantesque projet vers une société libyenne contrôlée par Saif El Islam Kadhafi.»
Voilà qui complique davantage la tâche des juges chargés d’enquêter sur cette affaire.
I. B.
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