L’Association tunisienne des femmes démocrates (Atfd) affirme son attachement au principe de parité avec alternance dans les listes des candidats en lice pour l’Assemblée constituante.
Dans un communiqué rendu public, jeudi, signée de sa présidente Sana Ben Achour, l’association féministe, souligne que cette alternance est un «mécanisme permettant de raffermir le principe d’égalité entre les genres.» Son adoption est un «signe de reconnaissance des sacrifices consentis par les femmes tunisiennes au cours des différents épisodes de l’histoire de la Tunisie, en vue d’ancrer les valeurs de citoyenneté effective et de la démocratie», souligne l’Atfd.
L’association exprime, par ailleurs, «son étonnement et sa déception face aux propos avancés par le Premier ministre du gouvernement provisoire, le 16 avril courant, au sujet notamment de la possibilité de renoncer» à ce principe.
L’Association considère que cette renonciation serait «attentatoire au droit des femmes à une participation équitable à la vie politique et juridique» et aurait pour conséquence de «pérenniser leur exclusion de l’édification de la Tunisie post-révolutionnaire, à l’heure où tous les Tunisiens aspirent à élire une Constituante qui reflète la présence de toutes les forces ayant contribué à la révolution, par les jeunes, les femmes, les militantes et militants démocrates, issus des différentes régions du pays et de toutes les catégories sociales.»