Un comité 11 membres, dont la plupart sont des syndicalistes, s’est constitué pour appeler à la suspension des activités de l’Union nationale de la femme tunisienne (Unft), longtemps satellisée par le Rcd.


La consécration de l’indépendance de l’Unft «passe impérativement par la rupture de ses liens avec le Rassemblement constitutionnel démocratique (Rcd) dissous», ont affirmé les membres dudit comité, lors d’une conférence de presse, mercredi, à Tunis. Ils ont, également, souligné que la préservation de l’organisation féminine doit être conditionnée par «la dissolution de tous les comités qui en sont issus» et par «la suspension des activités de ses différentes structures à l’échelle centrale, régionale et locale, notamment à la suite de la désignation d’un administrateur judiciaire pour gérer ses activités.»
Il convient de renouveler l’adhésion des femmes à l’organisation «pour qu’elle représente parfaitement la femme tunisienne», ont ajouté les membres du comité. En plaidant en faveur de la mise en place d’un comité provisoire indépendant destiné à préparer un congrès extraordinaire qui, ont-elles dit, «ouvrira une nouvelle page dans l’histoire de l’Union».
Par ailleurs, les membres du comité ont dénoncé les abus de gestion et d’exécution commis par les structures de l’union qui, selon eux, «n’ont rien à voir avec l’image d’une organisation qui a écrit l’histoire de militantisme de la femme tunisienne».
Une pétition a ainsi été déposée pour exprimer la volonté des femmes tunisiennes de rompre avec la politique despotique adoptée par le Rcd dissous et demander le gel des avoirs de l’Union et la suspension des activités de ses structures.
Un sit-in a été observé, samedi 26 mars, devant le siège de l’Union par plusieurs protestataires pour communiquer leurs revendications.
Une deuxième pétition a été lancée sur Internet à sujet, alors d’une autre sera remise au Premier ministre du gouvernement provisoire pour demander la dissolution de l’Union.
La réunion s’est tenue en présence de plusieurs agents administratifs de l’Union qui ont exprimé leur rejet du comité provisoire créé en mars pour préparer le congrès extraordinaire de l’organisation en mai. Ces agents ont jugé «illégitime» ce comité provisoire, réaffirmant leur soutien au comité de suspension des activités de l’Unft.