M. Ben Jaafar faisait sans doute allusion au Rassemblement constitutionnel démocratique (Rcd), qu’une disposition de la nouvelle loi électorale interdit aux anciens hauts cadres de présenter leur candidature à l’élection de l’assemblée constituante, prévue le 24 juillet.
Le secrétaire général du Fdtl rejoint ainsi le Premier ministre par intérim, Béji Caïd Essebsi, et d’autres leaders de partis (comme Néjib Chebbi du Parti démocratique progressiste, Abdelwaheb El Hani d’Al Majd…), qui ont soutenu le droit des membres de l’ancien parti au pouvoir de faire partie de la prochaine assemblée constituante.
Le secrétaire général du Fdtl a certes jugé nécessaire de demander des comptes des personnes ayant commis des abus sous l’ancien régime, mais au-delà de l’expression d’un principe intangible, sa profession de foi démocratique en faveur des membres du Rcd semble participer du même calcul électoraliste et de la même volonté de capter les voix des Rcdistes. Calcul dont on espère qu’il ne se révèlera pas infructueux et, surtout, choquant pour l’électorat… anti-Rcd. Sachant que le vote sanction aura peut-être aussi son poids lors de la prochaine élection…
Imed Bahri