Hier soir, les habitants du Grand Tunis ont été surpris par un important mouvement des forces de sécurité. Des rumeurs parlent de la fuite d’Imed Trabelsi. Que s’est-il réellement passé?


Les habitants de Carthage, La Marsa, Gammarth, Boumhel, Cité Ezzouhour et autres quartiers du Grand Tunis ont observé, jusqu’à une heure tardive de la nuit du mercredi à jeudi, un important mouvement des forces de l’ordre, appuyées par des hélicoptères survolant les maisons à basse altitude.

Aussitôt, les internautes ont échangé sur Facebook des informations non vérifiées sur une improbable fuite de Imed Trabelsi, le neveu de Leïla Ben Ali, accusé dans plusieurs affaires et détenu à la prison de Mornaguia, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Tunis.

Facebook, on le sait, n'est pas une source fiable d'information. La rumeur reste, donc, à vérifier. Ou à démentir par les autorités.

Contactée par Kapitalis, une source du ministère de l'Intérieur a affirmé qu'un démenti va être rendu public incessamment par... le ministère de la Défense!

En mlieu d'après-midi, c'est le ministère de la Justice qui rend public un communiqué, via l'agence officielle Tap, affirmant que, contrairement aux rumeurs qui circulent ces derniers jours, le dénommé Imed Trabelsi demeure toujours en état d'arrestation dans une caserne de l'armée nationale, et à la disposition de la justice. "Colportées par les ennemis de la révolution, ces rumeurs au sujet de l'évasion de Imed Trabelsi ont pour dessein de semer la zizanie dans le pays", ajoute le même communiqué. Qui ne précise pas cependant l'objet de l'important mouvement des forces de l'ordre dans la nuit du mercredi à jeudi, dans certaines zones du Grand Tunis!

Hier, les avocats du barreau de Tunis ont fait une marche à la rue Bab Benat,  devant le Palais de Justice de Tunis, accompagnés de certains membres des familles des martyrs, pour protester contre les lenteurs de la justice dans l’instruction des procès des anciens collaborateurs de Ben Ali. Les hommes en noir ont brandi des slogans avertissant l’opinion publique ce ce qu’ils appellent les manœuvres de la contre-révolution.

Z. A.