L’ex-ministre de la Communication, l’un des artisans de la propagande de Ben Ali,  a été entendu, jeudi, par le juge d’instruction du tribunal de première instance de Tunis, mais il a été remis en liberté.


Pour les Tunisiens, c’était attendu! Comme tous ses anciens collègues qui ont appartenu au cercle restreint des ministres de Ben Ali, l’ex-patron de l’Agence tunisienne de communication extérieure (Atce) devait passer devant la justice. Il vient donc d’être convoqué, jeudi, pour s’expliquer devant le juge d’instruction sur la gestion de cette officine qui dilapidait des dizaines de millions de dinars chaque année dans des actions de propagande sans aucun intérêt pour le pays et dont bénéficiait une flopée d’opportunistes: des journalistes et communicateurs, tunisiens et étrangers, grassement rémunérés.
Après un long bail à la tête de l’Atce, Oussama Romdhani a été ministre de la Communication de 2009 à 2010 avant d’être limogé le 29 décembre 2011 par le président déchu et remplacé par Samir Lâabidi.
Pour l’ensemble de son œuvre au profit de Ben Ali, Oussama Romdhani a été souvent récompensé: Chevalier de l’Ordre de la république, Grand Officier de l’Ordre du 7 novembre et Commandeur de l’Ordre du mérite national au titre du secteur culturel…