Nos collègues de ‘‘Tout sur l’Algérie’’ s’interrogent sur le mystérieux silence de l’Algérie face au comportement des troupes de Kadhafi à l’égard de la Tunisie.


«Aucun communiqué de condamnation ni une déclaration appelant à la retenue n’ont été publiés. Pourtant, il s’agit bien d’un cas d’ingérence, voire d’un acte hostile», note ‘‘Tsa’’.
Interrogé samedi par nos confrères algériens, le ministère des Affaires étrangères a déclaré: «Effectivement, nous avons suivi les protestations élevées par les autorités tunisiennes. Devant les risques de débordements, nous appelons à la préservation de l’intégrité territoriale et de la sécurité des biens et des personnes dans les zones frontalières des pays du voisinage».  
Le strict minimum en somme. L’objectif étant, à l’évidence, de ménager la Libye. Ce qui a fait écrire à notre confrère Samir Allam de Tsa: «Une réaction qui semble insuffisante au regard de la gravité des événements à la frontière entre la Tunisie et la Libye. Alger, qui s’est toujours défendu de soutenir le colonel Kadhafi, n’a toujours pas condamné les massacres de civils en Libye par les troupes du régime. Il a également refusé de recevoir un envoyé du Conseil national de transition (Cnt) libyen alors qu’au moins un émissaire de Kadhafi a été reçu à Alger. Aujourd’hui, le pouvoir algérien ne condamne pas ce que Tunis considère comme une ‘‘violation de l’intégrité territoriale tunisienne’’ par la Libye. Une position qui ressemble à s’y méprendre à un parti-pris en faveur du régime libyen.» Conclusion de Samir Allam: «Il sera difficile demain pour Alger de vouloir se positionner comme un intermédiaire crédible dans la région.»