La montée irrésistible de ces mouvements et leur influence grandissante sur la société inquiète une partie de l’opinion publique tunisienne et, particulièrement des femmes, qui ont peur de perdre leurs acquis. L’idée de constituer un front uni pour contrecarrer ces mouvements a germé dans les cercles de discussion au sein des partis, des associations et des réseaux sociaux. A-t-elle vraiment mûri? Le front projeté est-il en cours de constitution? On pourrait l’espérer, d’autant qu’une douzaine de partis politiques et quatre initiatives et plateformes citoyennes en ont débattu, dimanche 1er mai.
Ils sont venus, ils sont tous là...
La réunion, tenue en réponse à l’invitation lancée par l’appel ‘‘Assez de divisions’’, a regroupé les représentants du Mouvement Ettajdid, du Mouvement de l’unité populaire (Mup), du Forum démocratique pour le travail et les libertés (Fdtl), du Parti démocratique progressiste (Pdp), du Parti socialiste de gauche (Psg), du Mouvement des patriotes démocrates (Mpd), de l’Alliance républicaine (AR), de l’Union républicaine populaire (Urp), du Mouvement pour la réforme et le développement (Mrd), de Afek Tounes, du Front populaire unioniste (Upu) et du Parti du travail patriotique et démocratique (Ptpd), ainsi que les représentants des initiatives et plateformes citoyennes: Initiative Citoyenne, Assises de la société civile, Manifeste du 20 mars et Pour un pôle démocratique, culturel et progressiste.
Des personnalités du monde syndical et professionnel et des organisations de défense des droits de l’homme ont pris part, également, à cette rencontre, indique un communiqué de l’appel ‘‘Assez de divisions’’. Les participants, ajoute le communiqué, ont décidé d’organiser une nouvelle rencontre, vendredi 6 mai, pour poursuivre les échanges d’idées et de réflexions et les faire progresser.
Les signataires de l’appel rappellent que «les citoyens ont manifesté, à travers un large soutien à cette démarche, leur grande préoccupation de la nécessité de l’unité des forces de progrès et de modernité» et leurs attentes «des forces politiques présentes» de faire preuve de «sens de responsabilité à la hauteur du moment historique que traverse notre pays».
I. B.