Les avoirs du clan Ben Ali aux Emirats arabes unis pourront-ils être restitués à la Tunisie. En visite mardi à Tunis, le ministre des Affaires étrangères des Emirats arabes unis n’a pas vraiment répondu à cette question.
Selon Cheikh Abdallah Ibn Zayed Al Nahyane, la question des avoirs aux Emirats du président déchu et des membres de sa famille «a un caractère juridique». Elle devra donc être réglée dans le cadre des accords entre les deux pays, a-t-il explique. Reste à définir quels accords? Et ce qu’ils stipulent?
Le responsable des Emirats a souligné, à l’issue de sa rencontre avec Béji Caïd Essebsi, premier ministre du gouvernement provisoire, «la disposition de son pays et la volonté de son gouvernement de se tenir aux côtés du peuple tunisien, de le soutenir pour réaliser ses objectifs et de l’aider dans son processus de transition».
Evoquant la révolution du 14 janvier 2011, il a exprimé les sentiments de considération et de respect du gouvernement et du peuple des Emirats arabes unis au peuple tunisien.
Interrogé sur la position de son pays concernant les révolutions dans certains pays arabes, le ministre a souligné que «la volonté des peuples et la légalité internationale sont les références fondamentales de son pays pour définir sa position concernant ce qui ce passe dans un pays arabe ou un autre».
Au sujet de la coopération économique entre les deux pays et l’aide des Emirats à la Tunisie pour vaincre les difficultés conjoncturelles, Cheikh Abdallah Ben Zayed a rappelé les précédents projets de son pays en Tunisie actuellement suspendus. Il a émis l'espoir de voir reprendre leur réalisation et d’en lancer de nouveaux.
Le programme de coopération bilatérale dépend des priorités du gouvernement tunisien, a-t-il souligné, en ajoutant que son pays «souhaite que le gouvernement tunisien soit prêt, au cours des toutes prochaines semaines, à définir ses programmes de développement, afin qu’il soit possible d’identifier les possibilités de financement et la contribution à certains projets».