Le dossier de Ben Ali, président déchu, et les membres de sa famille s’alourdit. Les familles des martyrs de Ouerdanine (littoral centre-est) sont soulagés. Après quatre mois pour, la justice leur prête enfin oreille.


Ils ont en effet déposé une plainte auprès du juge d’instruction du tribunal de première instance de Sousse contre Zine El Abidine Ben Ali, son neveu Kaïs Ben Ali et son épouse Leïla Trabelsi. Ces derniers sont accusés de complot contre la sûreté intérieure de l’Etat, incitation des gens à s’armer les uns contre les autres ou à provoquer le désordre, le meurtre ou le pillage sur le territoire tunisien.
Les dossiers ont été déférés, mercredi, en vertu des articles 38, 59, 68, 72, 201, 202 et 204 du Code pénal, et de la loi du 12 juin 1969, rapporte l’agence Tap. Qui ajoute que les incidents de Ouardanine avaient fait plusieurs martyrs et blessés, durant la nuit du 15 au 16 janvier 2011.
Des accusations ont également été formulées contre 14 cadres et agents de l’ordre.
Les familles des martyrs ont souligné dans la pétition qu’ils avaient adressé aux autorités judiciaires, à l’issue de ces incidents, que des agents de l’ordre avaient tenté, durant la nuit indiquée, d’exfiltrer Kaïs Ben Ali. «Mais, en leur faisant face, les citoyens de Ouardanine ont été surpris par des rafales de balles, qui ont provoqué la mort de 4 jeunes et fait plusieurs blessés», selon la même source.
Kaïs Ben Ali court encore dans la nature, comme de si rien n’était. Une semaine après la chute du régime et la fuite de son oncle, le président déchu, il a même accordé une interview à France 24, la chaîne française d’expression arabe, où il s’est présenté comme victime et plaidé non coupable.