Les combats inter-libyens ont repris hier à la frontière tunisienne, provoquant une reprise des flux des civils libyens vers la Tunisie.


Quatorze obus de mortier Hawn sont tombés, jeudi, à l’intérieur du territoire tunisien, à la suite de la reprise des bombardements anarchiques par les brigades pro-Kadhafi. Celles-ci prenaient pour cible les insurgés, positionnés dans le point de passage frontalier Wazen-Dhiba, en vue de les pousser à se retirer de ce poste névralgique, a indiqué une source sécuritaire de haut niveau au correspondant de l’agence Tap.

L’armée tunisienne veille au grain
La même source a précisé que ces obus de mortier sont tombés 500 mètres à l’intérieur du territoire tunisien entre les localités de Martaba et Afina, situées à environ 6 km au Sud de la ville de Dhiba, et que l’un des obus a failli toucher un réservoir d’eau potable approvisionnant cette ville.
Par ailleurs, de violents combats se sont déroulés, jeudi matin, dans la localité libyenne de Ghezaya, à 10 km de la frontière tunisienne, entre les insurgés et les brigades de Kadhafi. Ces combats ont fait des morts et des blessés dont le nombre n’a pu, jusqu’à maintenant, être établi, selon Mohamed Tabarki, un représentant des insurgés.
Dans une déclaration à l’agence Tap, la même source a indiqué que les insurgés sont en train de constituer un front avancé au niveau de la localité de Ghezaya, «afin d’empêcher une percée des brigades de Kadhafi susceptible de leur permettre de récupérer le poste frontière de Wazen».
Sur un autre plan, une source tunisienne informée a indiqué que les forces armées nationales qui opèrent dans le cadre d’une coordination avec la garde nationale maîtrisent la situation, tout au long des frontières avec la Libye.
Des rondes communes permanentes, a-t-il précisé, sont organisées afin de protéger le territoire tunisien des conséquences des combats qui se déroulent entre les deux parties du conflit en Libye.

Intensification des flux de réfugiés
Par ailleurs, la région a enregistré hier un flux massif des Libyens vers le territoire tunisien. Le nombre des déplacés libyens a atteint, jeudi à 15 heures, quelque 1.600 personnes contre 3.341 réfugiés, enregistrés durant les vingt quatre dernières heures. Parmi eux, 400 déplacés de différentes nationalités ont franchi, depuis mercredi, le point frontalier de Ras Jedir.
Sur un autre plan, le mouvement de protestation dans les camps se poursuit, notamment après la régression des opérations d'évacuation et l’interruption des vols.
Le nombre des familles libyennes qui se trouvent à Médenine s’élève, actuellement, à 900 familles. Un déplacé libyen âgé est décédé jeudi à l’hôpital de Médenine et sera transféré à Tataouine où il sera inhumé.

Source : agences.