La Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique, s’est déclarée préoccupée par la situation générale qui prévaut dans le pays.


L’Instance se préoccupe particulièrement de «la dérive sécuritaire, du climat d’instabilité sociale et de la tension au niveau des frontières» et fait assumer au gouvernement provisoire la pleine et entière responsabilité dans les violations commises dans plusieurs régions de la république.
Dans un communiqué rendu public, jeudi, à l’issue de sa réunion au Bardo, la Haute instance confirme son appui au compromis auquel est parvenu le bureau de l’Instance et le Premier ministre, concernant l’art. 15 du décret-loi portant élection de la Constituante, dans le souci de transcender ses différends avec le gouvernement provisoire.
Le communiqué explicite ce compromis qui interdit à toute personne ayant assumé des responsabilités au sein du gouvernement sous l’ancien régime de porter candidat à la Constituante, à l’exception de ceux qui n’ont pas adhéré au Rassemblement constitutionnel démocratique (Rcd) dissous.
Sont interdits également tous ceux qui ont occupé des postes de responsabilité au sein des structures de ce parti, durant cette période, ou exhorté le président déchu à se porter candidat à l’élection présidentielle de 2014. La liste nominative de ces personnes devra être établie par décret et sur proposition de l’instance.
La Haute instance a, également, appelé le Premier ministre à tenir compte du rôle politique dévolu à cette Instance afin qu’elle puisse contribuer aux côtés du gouvernement provisoire «à la gestion de la période transitoire et à la réalisation du consensus souhaité».
Il est à signaler que l’élaboration de ce communiqué, qui avait été proposé par le professeur Yadh Ben Achour, président de la Haute instance, a suscité un débat houleux, notamment à propos de son contenu et du principe même de sa publication.