Plusieurs régions du gouvernorat de Gafsa (sud-ouest) ont connu, vendredi, des violences. Ce qui a poussé le gouverneur de la région de décréter le couvre-feu dans la ville de Metlaoui, de 20h à 5h du matin.

Cette ville, située au cœur du bassin minier de la région, a enregistré, dans la nuit de jeudi, des actes de violence avec l’incendie de boutiques commerciales, indique l’agence officielle Tap. Elle avait connu, en mars, des actes de violence sanglants, qui ont fait deux morts et plusieurs blessés. C’est la troisième ville de la région à être soumise à un couvre feu, après celles de Mdhila et Sned, qui ont connu elles aussi des affrontements sanglants entre des «oûrouchs» (clans) rivaux.
«Dans la ville de Redeyef et Oum Lârayes, le travail dans les administrations est quasiment paralysé, depuis le début de la semaine, avec des sit-in de groupes d’agents de chantiers et de sous-traitance ainsi que des chômeurs qui bloquent les sièges et succursales de plusieurs établissements administratifs en protestation contre la lenteur dans le traitement dans ce qu'ils considèrent comme leur droit au travail», affirme la Tap.
L’agence officielle indique, par ailleurs, que des groupes de protestataires de la ville d’Oum Lârayes ont empêché la circulation des voitures administratives, des camions et des engins de la Compagnie de phosphate de Gafsa (Cpg), le principal employeur de la région.
A El-Guetar, les troubles ont principalement touché le secteur de la santé, avec la grève des cadres et agents de l’hôpital local, qui ont protesté devant le siège de la délégation contre les agressions répétées visant les employés de l’hôpital. Dans un communiqué cité par la Tap, les grévistes demandent une protection pour leur établissement sanitaire et un renforcement du cadre médical et paramédical.
Le phénomène des barrages sur les routes, dans la région de Gafsa et plus particulièrement dans la zone de Ras El-Kef, au niveau de la route nationale en direction de Tunis, se poursuivent avec l’arrêt, par intermittence, de la circulation des voitures, par des sans-emploi, au niveau de l’intersection de Ragouba et la route reliant Ras El Kef à la ville de Gafsa, ajoute la Tap.