Le gouvernement provisoire réagit ainsi, dans un communiqué diffusé samedi, à la centaine d’obus de mortier tombés sur ou aux abords de Dehiba sans faire de victime mais endommageant une maison et provoquant la panique parmi la population. Il met l’accent aussi sur la menace que ces obus représentent pour la sécurité des citoyens et de l’infrastructure du pays.
La source autorisée du ministère des Affaires étrangères citée par l’agence officielle Tap déclare que le gouvernement tunisien considère ces violations comme pouvant avoir des conséquences négatives sur les relations de bon voisinage entre les deux pays.
La même source rappelle que la Tunisie n’a pas pris la décision de fermer le point de passage de Dehiba, dans le cadre de son engagement à accomplir son devoir humanitaire, s’agissant notamment de la garantie d’une issue et d’un abri aux citoyens libyens isolés.
Le communiqué du ministère des Affaires étrangères souligne, d’autre part, qu’en raison du manque de sérieux des autorités libyennes dans le respect de leurs engagements, la Tunisie prendra les dispositions qu’elle juge nécessaires pour préserver l’intégrité de son territoire national et la sécurité des habitants et des réfugiés, dans le cadre de la légalité internationale.
Auparavant, le Premier ministre libyen, Al Baghdadi al Mahmoudi, avait assuré lors d’une conférence de presse que Tripoli ne visait pas délibérément son voisin tunisien. Ce n’est pas ce que les observateurs observent sur le terrain.
L’armée tunisienne, qui est déployée tout au long de la frontière, n’a pas encore réagi à ce qui s’apparente à des provocations libyennes.
Source : agences.