La Commission nationale d’investigation sur la corruption et la malversation n’a pas fini de faire des découvertes dans les palais présidentiels après la fuite de l’ex-président Ben Ali.


Au cours d’une mission de travail au palais de Carthage, samedi, les membres de la Commission ont découvert un nouveau lot de bijoux, qui ont été consignés dans 169 enveloppes, ainsi que la somme de 11.060 livres sterling, l’équivalent d’environ 25.000 dinars tunisiens.
Dans un communiqué, publié lundi, la Commission annonce, d’autre part, la découverte de pièces archéologiques, ainsi que des substances «probablement des stupéfiants» (40,97 grammes et 0,54 gramme), en plus d’une mitrailleuse semi-automatique de fabrication américaine, munie de 50 cartouches de calibre 9 mm et d’une somme de 60 dinars tunisiens.
Le communiqué précise que les opérations d’inspection, de saisie et de dépôt, ont été effectuées en présence de membres de la sécurité de la présidence, de représentants du ministère de la Culture, de la trésorerie générale, de la brigade de lutte contre les stupéfiants et d’experts en joaillerie.
La commission indique que des procès verbaux d’huissiers notaires ont été effectués à cet effet et que toutes les opérations et les saisies ont été photographiées et filmées en vidéo.
Les nouvelles découvertes sont certes moins spectaculaires que celles déjà effectuées au palais de Sidi Dhrif, où habitaient l’ex-président et son épouse. Mais elles viennent confirmer ce que les Tunisiens connaissent déjà, à savoir qu’ils étaient gouvernés par une bande de mafieux voraces, qui n’ont qu’un but: amasser les fortunes et les biens et utiliser une partie de l’argent amassé pour assurer une domination sans faille de la population.

I. B. (avec Tap).