Mouldi Kefi a affirmé mardi à Paris que la volonté du gouvernement était que les élections aient lieu à la date proposée, le 24 juillet prochain.


Selon le ministre des Affaires étrangères, qui parlait dans un entretien à la chaîne France 24, «la volonté du gouvernement, la volonté du président par intérim, la volonté du Premier ministre, est que ces élections aient lieu à la date proposée. Ça c'est une volonté politique. Et je suis sûr que le peuple tunisien, qui a réussi le miracle de la révolution du 14 janvier (jour de la fuite de l'ex-président Ben Ali, ndlr) est capable de relever ce défi, nonobstant les difficultés techniques ou logistiques auxquelles on aura à faire face», a-t-il insisté.
Interrogé sur les scènes de pillages et de désordre dans les banlieues de Tunis et certaines villes de l’intérieur, le chef de la diplomatie s'est voulu rassurant: «La démocratie ne se fait pas en quelques semaines, en quelques mois», a-t-il dit, tout en disant convaincu de la capacité du pays à mener à bien sa transition démocratique.
Interrogé sur les difficultés économiques et sociales auxquelles est confronté le pays et qui pourraient favoriser un vote islamiste, le ministre s’est à nouveau voulu confiant. «Les islamistes ont été utilisés comme épouvantail pendant des années par le régime Ben Ali pour empêcher la transition démocratique, a-t-il rappelé. Est-ce qu’aujourd’hui la situation sociale difficile va favoriser l’émergence des islamistes? Je ne le pense pas. La société tunisienne a tous les ingrédients pour réussir sa transition, y compris avec les islamistes (...) qui ont compris que c'est à eux de s’adapter à la nouvelle réalité. Je suis sûr qu'ils sont conscients de ça», a-t-il ajouté.
Mouldi Kefi s’est par ailleurs félicité du fait que la Tunisie soit invitée au G8 qui se tiendra fin mai à Deauville, dans le nord-ouest de la France, et où une aide importante pourrait être annoncée pour la Tunisie.