Commentaire Me William Bourdon, avocat des plaignants et président de Sherpa, cité par l’Afp: Cette saisie «est une étape, mais c’est une goutte d’eau dans l’océan des détournements». «C’est une première étape. On est sur les montants modestes. On ne voit que la partie émergée de l’iceberg car qu’en est-il des avoirs immobiliers qui constituent l’essentiel?», a estimé de son côté le président de Transparence International (TI) France, Daniel Lebègue.
Une enquête préliminaire visant à recenser et immobiliser les biens détenus en France par le clan Ben Ali a été ouverte fin janvier par le parquet de Paris à la suite d’une plainte pour corruption, détournement de fonds et blanchiment déposée par trois Ong, Transparence International (TI) France, Sherpa et la Commission arabe des droits humains (Cadh).
L’objectif de cette plainte est de faire recenser ces avoirs, les faire saisir et les restituer à la Tunisie s’il est démontré qu'ils ont été acquis avec de l'argent sale. Des poursuites pénales contre l’ex-dirigeant tunisien et sa famille deviendraient possibles si les faits sont avérés.
Le 1er février, la justice française avait déjà saisi un avion appartenant à Marwan Mabrouk, le gendre de Ben Ali. En France, le président déchu serait propriétaire d’un immeuble dans l’un des quartiers chics du 16e arrondissement de Paris estimé à 37 millions d’euros. Selon une source proche du dossier cité par Reuters, une trentaine de biens, immobiliers ou non, auraient d’ores et déjà été identifiés en comme susceptibles d’appartenir au clan Ben Ali, dont une dizaine en banlieue parisienne. Le président en fuite posséderait également des avoirs dans plusieurs banques françaises.
Source : Europe 1.