Khémaïs Ksila, le secrétaire général de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (Ltdh), soupçonne des éléments de la police politique dissoute d’avoir pénétré par effraction chez lui en son absence.


Dans un communiqué à l’opinion publique diffusé par le site de la Ligue, M. Ksila raconte: «En regagnant mon domicile, le mercredi 11 mai 2011, j’ai eu la surprise de constater que la serrure de la porte d’entrée a été enlevée d’une manière professionnelle sans laisser de trace d’effraction. En pénétrant à l’intérieur, j’ai eu la certitude que des inconnus se sont introduits en mon absence à l’intérieur et ont procédé à ‘‘une perquisition’’ en règle de toutes les chambres. J’ai remarqué également que toutes les portes des armoires ont été laissées grandes ouvertes, mais je n’ai constaté aucun changement de place des équipements de l’appartement. Par ailleurs, je me suis rendu compte qu’aucun vol n’a été commis, puisque les équipements électroniques personnels, mon téléphone portable et mon portefeuille ont été laissés sur leur place.» M. Ksila, qui n’a enregistré aucune perte de ses effets personnels, affirme cependant craindre que des «équipements» aient été «placés ou cachés à l’intérieur de [son] appartement».
Le militant des droits de l’homme a aussitôt informé les services de sécurité de ces faits. «Le directeur général de sureté nationale a dépêché une équipe de la police qui a effectué les constats d’usage à mon domicile vers 22h. Un procès verbal a été rédigé séance tenante, dans lequel j’ai tenu à mentionner mes craintes que cette action criminelle a été accomplie par des éléments de la police politique dissoute, qui tentent de s’attaquer aux militants pour la démocratie et la liberté en Tunisie», raconte encore M. Ksila.
Considérant que ces évènements sont d’«une extrême gravité et constituent un crime qui doit être dénoncé et condamné», M. Ksila j’exige «une enquête indépendante et transparente pour la découverte de la vérité» et «appelle les autorités provisoires à intervenir en vue de lever les dessous de cette affaire gravissime.» Il appelle aussi «l’opinion publique, les forces démocratiques et citoyennes à la vigilance afin de circonscrire les survivances de la réaction», et  «les forces de progrès à la mobilisation en vue de barrer la route devant tous ceux qui veulent reproduire la répression politique et l’encerclement des militants et les acteurs de la société civile.»