Les magistrats ont scandé plusieurs slogans, tels que: «Il ne peut y avoir de liberté pour le peuple sans une magistrature indépendante» et «Donner vie au conseil dissous = un retour du régime déchu».
Ahmed Rahmouni, président de l’Amt, a déclaré à l’agence Tap que l’institution judiciaire vie «un état de tension à cause des tergiversations du ministère de la Justice quant à réformer le secteur», ajoutant que «l’Association avait appelé, auparavant, le gouvernement transitoire à mettre sur pied une commission nationale pour examiner la question de promotion du secteur.»
Il a, également, fait remarquer que les revendications de l’Amt «ne sont nullement sectorielles» et qu’elles se résument dans «la fourniture de garanties minima pour une magistrature intègre, à travers la rupture avec le passé et la suppression de la tutelle du ministère de la Justice sur le secteur», précisant que «l’Amt ne désire pas entrer dans une polémique avec le ministère de la Défense nationale, dès lors qu’elle respecte son militantisme et ses apports à la réussite de la révolution.»
«Le ministère de la Justice a provoqué les magistrats en redonnant vie au Conseil supérieur de la magistrature pour lever l’immunité du juge Farhat Rajhi», a ajouté M. Rahmouni en soulignant que l’Amt «est contre la réactivation de ce conseil dont les activités ont été suspendues à la suite de la suspension de la Constitution.»
Il convient de signaler que le conseil national de l’Amt se réunira à l'issue de ce sit-in en vue d'examiner la question de la levée de l’immunité du juge Farhat Rajhi et de ses retombées, ainsi que le projet de loi organisant la profession d'avocat, en plus de deux autres projets que le ministère de la Justice avait présenté, précédemment et relatifs au Conseil supérieur de la magistrature et à l'organisation de la mutuelle des magistrats.