Ahmed Néjib Chebbi, membre du Bureau politique du Parti démocratique progressiste (Pdp), espère la tenue de l’élection présidentielle en mars 2012 et législatives en juin de la même année.
Le leader du Pdp, qui intervenait au cours d’un meeting, vendredi, à Nabeul, a confirmé l’attachement de son parti à la date du 24 juillet prochain pour la tenue des élections de l’assemblée nationale constituante. «Tout report de cette date est néfaste pour le pays qui ne peut désormais tolérer le vide constitutionnel, la dérive sécuritaire et l'instabilité sociale», a indiqué Me Chebbi.
Le leader du Pdp, qui ne fait pas mystère de son désir de présenter sa candidature à la présidentielle, certains sondages le donnant largement vainqueur, a lancé au militants de son parti: «Si nous parvenons à occuper une position influente au sein de la constituante, nous promettons de faire en sorte que l’élection présidentielle ait lieu en mars 2012 et les législatives en juin 2012.»
Beau programme en perspective, mais qu’en pensent les Tunisiens? Et que pourraient en attendre les autres partis qui se présenteront à l’élection de la constituante?
Ce n’est pas là, on s’en doute, un souci pour Me Chebbi, qui a insisté sur la nécessité de faire prévaloir l’intérêt national et de consacrer l’entraide entre les diverses composantes de la société, notamment en cette phase cruciale que vit le pays. Il a, d’ailleurs, souligné l’attachement de son parti au dialogue, à la réconciliation nationale et à l’instauration d’un régime politique garantissant la liberté et favorisant l’établissement d’une économie fondée sur la répartition équitable des dividendes de la croissance, le renforcement du développement régional et la consécration de la décentralisation dans tous les domaines.
Me Chebbi a, d'autre part, relevé que les investisseurs tunisiens et étrangers sont, aujourd’hui, dans l’attente des résultats du scrutin du 24 juillet, et que la reprise de leur confiance en la Tunisie exige énormément de travail et le rétablissement du climat de sécurité.
Tout en se félicitant de la dynamique de développement que connaît le gouvernorat de Nabeul, l’un des plus prospères du pays, le leader du Pdp a néanmoins fait remarquer que la crise du secteur touristique ne concerne pas seulement la région du Cap Bon, mais touche tout le pays, dès lors que des milliers d’emplois sont menacés. Il a affirmé, à cet égard, que le tourisme tunisien a besoin d’une réforme totale, notamment à travers la diversification du produit et l’exploitation des potentialités réelles disponibles, ainsi que le développement des services et de la révision de la dette du secteur, en préservant le principal et en réduisant au maximum les intérêts.
Revenant aux dernières manifestations, qui ont été réprimées de façon musclée par les services de sécurité, Me Chebbi a indiqué que ces événements sont un indicateur du «retour du pessimisme», après que la révolution eut été porteuse d’optimisme. Pour préserver l’optimisme et rétablir la confiance chez les Tunisiens, il convient, a-t-il insisté, de résoudre les problèmes sociaux.