Moncef Marzouki, président du parti du Congrès pour la république (Cpr), n’a pas apprécié le report de l’élection de l’assemblée constituante du 24 juillet, sa date initiale, au 16 octobre.  


Lors d’un meeting de son parti organisé, dimanche, à Gafsa (sud-ouest), il avait estimé, quelques heures avant l’annonce du report, que l’étape de transition actuelle ne doit pas durer longtemps, soulignant la nécessité d’organiser les élections de la constituante à la date prévue.
Comme il s’agit de rétablir rapidement la légitimité populaire, seul un gouvernement d’unité nationale, formé après les prochaines élections, pourra engager des programmes de lutte contre le chômage, de traiter les questions de développement et de réformer les systèmes judiciaire et sécuritaire, a estimé M. Marzouki.
Le président du Cpr, parti créé en 2001, a appelé les militants de son parti dans les régions à procéder à un diagnostic de la situation dans leurs régions respectives et à concevoir des solutions possibles en vue de les soumettre au congrès du parti, prévu en juin prochain. Ces propositions, a-t-il dit, serviront à élaborer le programme électoral du Cpr pour la constituante.
Evoquant la situation dans la région arabe, le président du Cpr a rappelé que son parti a appelé le gouvernement provisoire à reconnaître le Conseil national de transition (Cnt), organe des révolutionnaires libyens, et à soutenir le peuple syrien dans sa lutte pour la liberté. Il a également annoncé le lancement en collaboration avec d’autres intellectuels arabes, d’un projet intitulé «Edification de l’union des peuples arabes».