Mohamed Jegham, l’ancien ministre de Ben Ali et dirigeant du Rcd dissous, n’a pas abandonné ses ambitions politiques. Au contraire, il essaie de se replacer sur l’échiquier.   


Samedi, le secrétaire général du parti El-Watan, cofondé avec un autre ex-ministre de Ben Ali, Ahmed Friaâ, a tenait, à Sousse, un meeting en présence d’un grand nombre de partisans et de citoyens de la région, a rapporté l’Agence Tap.
«Le parti a établi un programme qui comporte 100 idées pour construire la Tunisie libre et citoyenne», a annoncé le fondateur d’El-Watan, affirmant que ce parti «regroupe toutes les catégories sociales» et est «ouvert à tous les citoyens qui n’étaient pas impliqués dans des affaires de corruption, sous l’ancien régime».
Tout en désavouant «les tentatives de porter atteinte à El-Watan en l’empêchant de tenir ses réunions dans certaines régions intérieures du pays, en justifiant cela par l’appartenance de ses membres au Rcd dissous», le fondateur d’El Watan a souligne «la gravité de la situation générale par laquelle passe le pays, depuis le 14 janvier».
«La situation de stagnation économique, le chaos et l’insécurité, constituent des causes directes à la régression des investissements étrangers et l’accroissement du chômage, après l’interruption de l’activité d’un nombre important d’entreprises économiques et la baisse de rendement du secteur touristique», a expliqué M. Jegham qui fut ministre du Tourisme entre 1988 et 1995.
El-Watan, est «un parti centriste, modéré, intégrant l’identité arabo-musulmane du pays, attaché aux valeurs de la modernité et aux acquis nationaux, notamment le code de Statut personnel qui garantit à la femme des droits, inaliénables».
Le programme économique du parti est axé, a-t-il précisé, «sur l’instauration d'un nouveau modèle économique basé sur l'emploi et l'égalité des chances, l'intégration à l'économie du marché et l'encouragement de l'initiative privée, tout en s'attachant au rôle régulateur de l'Etat et à sa mission en matière de développement de l'infrastructure de base dans les régions, en vue de réaliser le développement global ».

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