Le nationalisme arabe a accouché d’atroces dictatures au cours des cinquante dernières années dans le monde arabe. Les Baathistes tunisiens, qui s’apprêtent à tenir leur congrès, promettent la justice et la liberté.
Les militants du Parti Baath tunisien (Pbt), qui tiendront leur premier congrès constitutif, à Tunis, du 3 au 5 juin, sous le signe de la «dignité», croient à leur bonne étoile.
Le secrétaire général du parti, Othman Belhaj Amor, a indiqué, au cours d’une conférence de presse, mardi, à Tunis, que le congrès qui se déroulera en présence de la majorité des partis politiques et organisations, ainsi de personnalités tunisiennes et arabes, sera l’occasion de présenter le programme politique, économique et social du parti. Il a, dans ce sens, fait remarquer que le parti s’est inspiré dans le choix du thème du congrès de la bataille de la dignité qui avait éclaté en 1967, avec la défaite égyptienne et l’agression israélienne contre la Palestine, la Syrie et le Liban.
M. Belhaj Amor a, en outre, précisé que la révolution tunisienne a marqué un événement régional et international sans précédent, et offert au monde arabe l’occasion de faire face à toutes les formes de dictature, d’occupation, d’inégalité et de répression, en vue de l’édification d’un monde arabe socialiste et uni, où règnent justice et liberté.
L’orateur a expliqué que le mouvement Baath tunisien avait engagé son combat contre le précédent régime dictatorial depuis sa création en 1988, rappelant sa participation à l’impulsion du mouvement populaire, au cours de la révolution du 14-Janvier, en particulier lors des événements du bassin minier, en 2008, avec l’arrestation de 22 de ses militants. Il a ajouté que la reconnaissance du mouvement Baath tunisien «n’a pas dépassé la reconnaissance légale», avec son exclusion en permanence de toutes les réunions tenues par le gouvernement de transition, avec la société civile, et sa marginalisation par les médias audiovisuels officiels.
Dans ses réponses aux journalistes, le secrétaire général du mouvement a démenti l’idée d’une alliance entre le Baath tunisien et un quelconque autre parti, pour remporter un siège supplémentaire à l’Assemblée nationale constituante.
Le mouvement compte, toutefois, constituer un front politique consacrant le sens de l’unité et du nationalisme arabe, en général, et permettant de réaliser les objectifs de la révolution, en particulier.