Interpol a accepté d’inscrire des mandats d’amener internationaux contre 42 personnes parmi les proches de Ben Ali sur sa liste rouge et de les communiquer à ses Etats membres.


Une délégation du ministère de la Justice s’est rendue, récemment, au siège de l’Organisation de la police criminelle internationale (Interpol) et a réussi à convaincre le bureau des affaires juridiques du caractère d’intérêt public des affaires intentées par la Tunisie contre Ben Ali et ses proches et de leur dénuement de tout fondement politique, a annoncé, mardi, Kadhem Zine El Abidine, représentant du ministère de la Justice.
Interpol, a-t-il expliqué, n’est pas habilité à statuer sur les affaires à caractère politique et racial, faisant remarquer que la police criminelle internationale a accepté d’inscrire des mandats d’amener internationaux contre 42 personnes sur sa liste rouge et de les communiquer aux Etats membres de l’Interpol, notamment le Canada où réside Belhassan Trabelsi, le frère de Leila Ben Ali, et le Qatar où se réfugie Sakher El Materi, gendre de Ben Ali.
L’étau se resserre donc autour de l’ex-dictateur et de sa famille. Il n’en reste pas moins que le parquet tunisien doit faire preuve de célérité et de rigueur dans l’instruction des dossiers judicaires des personnes concernées, car leur extradition et le rapatriement de leurs avoirs à l’étranger reste tributaires de la solidité de ces dossiers.