Le juge Farhat Rajhi a été nommé président de Chambre à la Cour de Cassation de Tunis, a annoncé le ministère de la Justice jeudi. Est-ce à dire que la hache de guerre a été enterrée et que les poursuites contre lui ont été arrêtées?
M. Rajhi occupait cette même fonction avant d’être nommé ministre de l’Intérieur au gouvernement de transition puis président du Comité supérieur des droits de l’Homme et des libertés fondamentales.
Ses déclarations sur un soi-disant «gouvernement de l’ombre» et un probable «putsch militaire en cas de succès du parti islamiste Ennahdha aux élections de l’Assemblée constituante» avaient provoqué, début mai, des manifestations un peu partout dans le pays. Le ministère de la Défense avait introduit une plainte contre l’ancien ministre de l’Intérieur auprès du tribunal militaire. Samedi 28 mai dernier, une source autorisée du ministère de la Défense nationale avait indiqué que le ministère maintenait ses poursuites contre ce dernier, malgré le fait qu’il eut présenté ses excuses à l’armée nationale et à son chef Rachid Ammar.
Sortie du tunnel pour ce juge controversée ou nouvel épisode dans un long feuilleton à rebondissements.