Selon Kadhem Zine El Abidine, représentant du ministère de la Justice , qui parlait vendredi au cours du point de presse au siège du Premier ministère, les affaires et les accusations relatives au président déchu et ses proches, ont atteint, jusqu’à ce jour, 88 affaires, dont 28 au sujet desquelles les juges d’instruction ont émis des commissions rogatoires et des mandats d’amener internationaux et ont été déférées devant le tribunal militaire.
Selon lui, les accusations sont graves. «Il s’agit de crimes d’homicide volontaire, d’incitation des gens à s’armer les uns contre les autres, d’abus de pouvoir, de malversation, de trafic de pièces archéologiques, de blanchiment d’argent et de violation de la réglementation sur les marchés publics».
D’un autre côté, le représentant du ministère de la Justice a affirmé que deux autres actions en justice ont été intentées à l’encontre du président déchu et de sa famille et seront bientôt examinées devant le tribunal militaire. La première concerne les montants en devises et objets précieux trouvés dans le palais de Sidi Dhrif de Sidi Bou Saïd. La seconde est en rapport avec les quantités de drogues et d’armes trouvées dans le palais de Carthage.
L’avocat libanais du couple Ben Ali, Me Akram El Azouri, pourra-t-il défendre ses clients devant le tribunal militaire de Tunis ? Non, répond le responsable du ministère de la Défense. Et pour cause: l’article 141 du Code de procédure pénale stipule que ceux qui ne se présentent pas au tribunal ne bénéficient pas de la défense et aucun avocat ne peut les représenter. Par ailleurs, a-t-il précisé, aucune demande en ce sens n’est parvenue au tribunal militaire.
Z. A.