Le secrétaire général du parti El Majd, Abdelwaheb El Hani, appelle à la création d’un Conseil national de transition pour, dit-il, «contrôler l’action du gouvernement et gérer la vie publique dans le pays».


Ce conseil, constitué de tous les partis et toutes les associations, permettra «de sortir de l’état de la non légitimité du gouvernement, après l’échéance du 24 juillet», estime M. El Hani, dans une conférence de presse, vendredi, à Tunis.
Reste que cette proposition suscite quelques interrogations: Comment constituer ce Conseil? Qui y siégera, et sur la base de quelle légitimité? En quoi les dizaines de partis et centaines d’associations, qui ont poussé comme des champignons, pourraient-ils aider à mieux gérer la phase de transition? Quelle expertise ont-ils pour assurer une telle tâche?
Ajouter une nouvelle instance à celles existantes, avec des missions et des prérogatives aussi imprécises que redondantes avec celles-ci, ne fera qu’ajouter à la cacophonie générale et n’aidera pas à la clarté du débat national.
Par ailleurs, M. El Hani a souligné que son parti considère légitime l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) et «respecte ses décisions qu’elle doit prendre dans le cadre de la concertation avec tous les partis et associations».  Il a également mis l’accent sur «la nécessité pour l’Instance de prendre en considération les échéances sociales et religieuses, notamment le mois de Ramadan et la rentrée scolaire et universitaire».