Ce ne sera donc pas le 24 juillet, comme prévu initialement, car ce serait impossible à réaliser dans un délai aussi court. Ce ne sera pas non plus le 16 octobre comme proposé par l’Instance supérieure indépendante pour les élections, puisque cette date a braqué un certain nombre de partis. Par cette entourloupe, le gouvernement a fait d’une pierre deux coups : il a coupé la poire en deux et gagné une semaine supplémentaire de préparatifs.
Le Premier ministre, qui parlait, au cours d’une réunion au Palais des Congrès à Tunis, devant les membres du gouvernement, les représentants des partis, des médias et de la société civile, a souligné aussi la nécessité de rompre définitivement avec toutes les formes de grèves et de protestations, de manière à créer les conditions d’organisation d’élections démocratiques, libres et transparentes, comme le souhaitent tous les Tunisiens.
M. Essebsi a fait remarquer que «la conjoncture économique et sociale que connaît le pays ne tolère plus de telles perturbations notamment face à la détérioration des principaux secteurs économiques, comme le tourisme, qui fait vivre un million de personnes, et à la situation qui prévaut sur les frontières tuniso-libyennes, précisant que 471.000 réfugiés ont accédé jusqu’à présent au territoire tunisien.
Le Premier ministre a aussi appelé les Tunisiens à dépasser les suspicions, qui nuisent à l’atmosphère générale dans le pays, et à retrouver la confiance, dans un esprit de d’entente nationale.