Le syndicat a en effet rendu public, vendredi, un communiqué dans lequel il dénonce la nomination de certains chefs de missions diplomatiques et consulaires connus pour leur présumé passé Rcdiste ou leur proximité présumée avec l’ancien régime. Le syndicat dénonce aussi les critères et les méthodes qui ont présidé à ces nominations (absence de concertation, clientélisme …) et qui rappellent ceux en vigueur sous l’ancien régime.
Réagissant, samedi, à ces allégations, le ministère des Affaires étrangères a exprimé sa désapprobation de certaines «inexactitudes» relayées par le bureau provisoire du syndicat de base du ministère et qui seraient «contraires à ce qui a été souligné, au cours de la réunion du 6 juin, entre le ministre et une délégation représentant l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt), dont notamment le souci commun de garantir la bonne marche du travail au sein département, en vue d’apaiser l’atmosphère», note l’agence officielle Tap.
Dans ses éclaircissements, ajoute la Tap, le département souligne que «le ministre a rappelé, lors de cette réunion, les décisions prises, durant la dernière période, afin d’améliorer la situation des employés, agents et cadres du ministère». Il précise également que «le ministre est disposé à réexaminer certaines nominations des chefs de missions diplomatiques et consulaires», rappelant, aussi, qu’il avait «demandé au bureau provisoire du syndicat de dénoncer et de réprouver les agissements pour obliger des responsables du ministère à quitter leurs bureaux, le 2 juin, ce qui avait conduit certaines victimes à recourir à la justice».
Le ministre avait, en outre demandé que des excuses soient présentées aux personnes ayant été affectées par ces agissements illégaux, soulignant qu’il n’y avait aucune raison valable de calomnier ces personnes ou de porter atteinte à leur dignité, après la révolution de la liberté et de la dignité.
Le ministère des Affaires étrangère explique, d’autre part, que le procès verbal de la réunion n’a pas été signé, vu l’absence de volonté du bureau provisoire du syndicat de répondre à ces demandes. Toutefois, il met l’accent sur son respect de l’action syndicale légitime et responsable, ainsi que sa disposition à instaurer un dialogue calme et pondéré.
I. B.