Alors que son premier procès s'ouvrira, lundi, en son absence, l’ancien président, qui a gardé le silence depuis sa fuite de Tunisie le 14 janvier dernier, «conteste vigoureusement» toutes les accusations portées contre lui, visant à «détourner l'attention» des difficultés du pays et espère que son pays «surmontera le chaos et l’obscurité».
Va pour le chaos, la Tunisie n’en est pas aujourd’hui très loin, quoique, là aussi, on peut dire que la situation n’est pas aussi catastrophique que l’aurait souhaité Ben Ali. Mais parler d’«obscurité», dans le cas de la Tunisie libre d’aujourd’hui, est quelque peu exagéré.
Zine el-Abidine Ben Ali est réfugié en Arabie saoudite depuis qu’il a été chassé du pouvoir par une révolte populaire le 14 janvier. Lundi matin, devant un tribunal de première instance de Tunis, s’ouvrira la première d’une série d’actions en justice intentées contre l’ancien homme fort de la Tunisie, son épouse Leila Trabelsi et son entourage.
Dans ce premier volet des actions au civil, seuls Ben Ali et son épouse sont poursuivis, après la découverte de sommes très importantes en argent et en bijoux, d’armes et de stupéfiants dans les deux palais de Sidi Dhrif et Carthage.