C’est ce qu’a affirmé le secrétaire général du Conseil national des libertés en Tunisie (Cnlt), Abdelkader Ben Khmiss, lors d’une conférence, dimanche, à Tunis, sur «l’avenir de la révolution et la protection du processus de transition démocratique».
L’économiste Abdeljelil Bédoui, membre du Conseil, a mis en garde, de son côté, contre la persistance de la mentalité de l’ancien régime au sein de l’administration dans ses relations avec les citoyens et l’absence d’une perspective claire de l’emploi tant au niveau du gouvernement qu’à celui des partis. M. Bédoui a souligné que la révolution a libéré toutes les catégories du peuple tunisien sans exception.
D’autre part, la présidente du Cnlt, Sihem Ben Sédrine, a affirmé que le processus de transition démocratique en Tunisie est encore hésitant, soulignant que les réformes espérées doivent toucher au secteur de la sécurité, de l’information et de la justice ainsi que la lutte contre l’impunité et la traduction en justice des personnes impliquées dans les tirs sur les manifestants au cours de la révolution.
Evoquant le procès de l’ex-président et son épouse, qui s’ouvre lundi à Tunis, Mme Ben Sédrine a estimé que le jugement de Ben Ali doit être fondé sur l’accusation de haute trahison et des crimes commis contre le pays, accusation qui avait été formulée par le Premier ministre du gouvernement de transition au mois de mars dernier.
Le président de la Ligue tunisienne pour la tolérance, Slah El Masri, a mis l’accent sur la nécessité de prémunir le peuple tunisien contre la discorde et les dissensions pour lesquelles des fonds considérables sont dépensés.
Le sociologue Jaber El Gafsi a fait une lecture analytique de la révolution du 14 janvier relevant que cette révolution, «partie d’un rêve», a été accompagnée d’une grande créativité et d’une imagination fertile loin des idéologies et des structurations. Il a attiré l’attention sur «la crise de communication» existant actuellement dans la société et qui «était à l’origine de l'immolation de Bouazizi».
Source : Tap.