Le tribunal de première instance de Tunis, présidé par le juge Touhami Hafi, a condamné l’ex-président et son épouse à 35 ans de prison ferme et 91 millions de dinars d’amende.


Le procès de l’ex-président Zine El Abidine Ben Ali, et de son épouse, Leïla Trabelsi, s’est ouvert, lundi matin, en l’absence des deux accusés et en présence d’un grand nombre d’avocats, notamment le bâtonnier Abderrazak Kilani, de représentants de la presse nationale et étrangère, et de plusieurs citoyens.
Le président du tribunal a donné lecture du texte de l’accusation dans la première affaire 23004 «du palais de Sidi Dhrif». Ben Ali et son épouse y sont accusés de détournement de fonds et biens publics, et de vol.
La parole a été donnée au ministère public avant que Me Abdessattar Massaoudi ne prononce une plaidoirie. Il a été autorisé par le tribunal à présenter, uniquement, des observations de forme, conformément aux dispositions de l’article 141 du Code de procédure pénale.
Après une pause d’un quart d’heure, le tribunal a poursuivi l’examen de la deuxième affaire portant le numéro 23005, celle du palais de Carthage, qui  concerne la détention de stupéfiants, la possession d’armes à feu et la non-déclaration de possession de pièces archéologiques.
Les avocats commis d’office par l’Ordre national des avocats (Mes Amor Khemila, Béchir Mahfoudhi et Hosni Béji), ont demandé le report afin de pouvoir prendre connaissance du dossier de l’affaire.
Le tribunal a levé, par la suite, la séance aux environs de 13 heures pour les délibérations et l’annonce du verdict dans la première affaire et l’examen de la demande de report pour la deuxième.
Le verdict a été prononcé en fin d’après-midi. Le verdict de la deuxième affaire a été reporté au 30 juin.