Quatre individus ont tenté, lundi soir, de s’infiltrer en territoire tunisien dans la région de Tameghza, dans le gouvernorat de Tozeur (sud-ouest), en passant illégalement la frontière tuniso-algérienne.
Le communiqué du ministère de l’Intérieur, qui a diffusé cette information, indique que les agents de la garde nationale du poste frontière d’El Maghta relevant de l’unité des gardes frontières de Tameghza, ont repéré le franchissement illégal des frontières par ces individus en direction du centre, ce qui laissait supposer une tentative d’attaque contre le poste frontière tunisien.
Le communiqué précise aussi que les individus ont pris la fuite en direction du territoire algérien après que le chef du poste frontière ait tiré deux coups de feu en leur direction.
Plusieurs patrouilles ont été, immédiatement, dépêchées sur les lieux pour ratisser la zone frontalière. Ces opérations de ratissage ont repris, mardi matin, à titre préventif, avec l’intervention des hélicoptères de l’armée nationale, ajoute-t-on de même source.
Des faits troublants
Cette tentative d’infiltration, ajoutée à d’autres faits qui se sont déroulés ces dernières semaines, notamment les affrontements de Rouhia avec des éléments terroristes, l’arrestation d’un certain nombre d’individus infiltrés par la frontière avec l’Algérie et la Libye, dont des membres présumés du réseau Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), ou la découverte de caches d’armes dans plusieurs régions du sud, notamment une grotte dans les montagnes de Beni Gueddech (gouvernorat de Medenine), un endroit entre Matmata et Dkhila Toujene (gouvernorat de Gabès) et une autre grotte à Matmata… Tous ces faits sont à prendre au sérieux. Ils dénotent une volonté, chez certaines parties, qui cherchent à faire échec à la révolution tunisienne, de mener des attaques terroristes dans certaines régions du pays.
Par leur gravité, ces faits requièrent une vigilance accrue, de la part des forces de sécurité, mais aussi des citoyens, surtout dans les zones frontalières, afin de faire échec à toute tentative d’infiltration ou de déstabilisation.
Avec ce qui se passe en Libye, on peut imaginer que certaines parties, qui redoutent la contagion révolutionnaire ou qui cherchent à profiter de la situation de tension qui prévaut dans la région, se mettent en tête de mener des activités de subversion ou, tout simplement, de s’adonner à des trafics de toutes sortes.
Imed Bahri