C’est le secrétaire d’Etat, chargé de l’Environnement, Salem Hamdi, qui l’a annoncé, au cours d’une conférence de presse, mardi à Tunis, sans donner plus de précision sur les personnes, les institutions et les entreprises concernées par ces dossiers. M. Hamdi s’est contenté d’affirmer que son département révisera la méthode d’octroi de dons et de financements aux associations spécialisées dans l’environnement. La nouvelle approche, a-t-il précisé, se basera sur le partenariat et la mise en place de nouveaux programmes d’action.
Adel Ktat, directeur général de l’Agence nationale de gestion des déchets (Anged), a, pour sa part, exprimé la volonté de l’Agence de mettre en place un partenariat avec les habitants de Jradou (gouvernorat de Zaghouan) et les composantes de la société civile en vue de consolider l’infrastructure de base du centre de traitement des déchets industriels et spéciaux de cette région et de prendre toutes les dispositions à même d’y préserver l’environnement. Il espère ainsi trouver une solution au différend qui oppose les habitants de Jradou, d’un côté, au ministère de l’Agriculture et de l’Environnement et le groupe franco-allemand qui exploite le centre de traitement de déchets.
Selon le responsable, le rapport des experts nommés par le tribunal de première instance de Zaghouan a révélé que les activités du centre n’ont pas d’impacts directs sur la santé de l’homme, de l’animal et la nappe phréatique. Il a toutefois révélé l’existence de certaines carences qui peuvent être surmontées par des techniques de réduction des nuisances.
M. Ktat a appelé les habitants de la région à permettre aux représentants de l’Anged d’accéder au centre afin de prendre les mesures nécessaires pour la protection des zones limitrophes contre d’éventuelles fuites d’eaux polluées.
En ce qui concerne les abus environnements enregistrés au niveau du littoral, Abadallah Maacha, directeur de l’Agence de protection et d’aménagement du littoral (Apal), a déclaré que le nombre de contraventions a atteint 70. La plupart ont été enregistrées dans les régions de Ras Jebel, Rafraf, Sounine (Bizerte), Raoued (Ariana) et Kerkennah (Sfax). Il a, en outre, évoqué l’apparition d’un nouveau phénomène : l’exploitation sans permis d’espaces aménagés sur les plages publiques.
Merci la révolution, qui permet à certains promoteurs d’outrepasser allègrement la loi!
I. B. (avec Tap).