M. Hammami a annoncé, lors d’une conférence de presse, mardi, à Tunis, que son parti a décidé de tenir son premier congrès public les 22, 23 et 24 juillet prochain. Le premier congrès du Poct se tient après 25 ans d’activités dans la clandestinité et de persécution par la police politique sous l’ancien régime, a-t-il indiqué. Il sera une occasion pour évaluer les étapes franchies par le Poct depuis sa création en 1986.
Les congressistes se proposent également d’évaluer le bilan de la révolution tunisienne et celles arabes en cours et de définir le programme politique du parti avant les élections de l’Assemblée nationale constituante, le 23 octobre prochain.
Plusieurs personnalités étrangères sont invitées à ce congrès qui sera une occasion pour l'examen de la révision du statut du parti, a annoncé M. Hammami, sans préciser les points (de doctrine ou d’organisation?) qui seront révisés.
«Le mandat de la Constituante doit être d’une durée de six mois à un an au maximum», a-t-il dit, appelant à la garantie de l’objectivité des médias publics avant les élections.
Evoquant le procès par contumace du président déchu, le porte-parole du Poct a relevé que le peuple s’attend à un «véritable procès de l’ex-président et de son épouse, ainsi que des symboles de l’ancien régime».
Il s’est interrogé, à ce propos, sur les causes du non-recours à «des pressions diplomatiques, politiques et populaires sur l’Arabie Saoudite pour demander l’extradition du président déchu et sa famille conformément à la convention arabe de l’échange de criminels signée en 1985».
Evoquant la non-adhésion du Poct au Pôle démocratique moderniste (Pdm), M. Hammami a expliqué que des divergences de points de vue entre son parti et le pôle sont derrière cette décision. Des efforts sont déployés pour redynamiser le front du 14 janvier, a-t-il dit. La scène politique nationale a besoin de fronts et d’alliances «pour barrer la route à une nouvelle dictature», a ajouté le porte-parole du Poct.
Enfin, M. Hammami a rejeté les accusations lancées sur le réseau social Facebook selon lesquelles le Poct cherche à semer le désordre dans les meetings des partis politiques.